Sunday, June 14, 2009

Goodbyes

My grandma passed away last Tuesday, after living a full life. 98 years of love.

Here is the eulogy I presented at her funerals. I spoke not only for myself but also on behalf of my brother and all my cousins.


Victorienne, Grand-Maman, Vic,

Adieu Vic, adieu Grand-Maman, un siècle s'envole avec vous. Tel le grand fleuve de votre nom, votre amour a coulé en nous, et continuera de suivre le flot de nos vies. Votre amour si grand, semé de sucre à la crème, de cipailles, de petits tricots, nous a enveloppé depuis notre enfance.

Comme votre cœur, votre maison a été ouverte à tous, elle fut un lieu de rassemblement et de célébrations. Nous, avec nos chants, sketches et petits récitals, voulions vous épater. En flashback : parties de cachettes au sous-sol, jardinage au soleil, armoires où il faisait plaisir de découvrir quelques trésors, réveil matinal et petit déjeuners au gruau, après-midis près de vous à tenter d’imiter votre main au pinceau…

Et ces pinceaux, ces tubes de peintures à l’huile. Vos toiles sont les ébauches de nos vies. Vous saviez voir en chacun de nous l’artiste et le peintre, vous saviez lire nos sensibilités. Vos encouragements nous ont poussés à nous dépasser. Vos murs n’étaient pas assez grands pour vos nombreux tableaux, les photos de nous tous, les souvenirs récoltés lors de vos pèlerinages. Chaque chose qui vous entourait était un peu comme votre cœur, mis de l’avant.

Grand-maman, les souvenirs foisonnent, les mots ne seront jamais assez justes pour vous remercier d’avoir tant donné.

Vous avez su nous inculquer un amour de la famille, un sens du travail bien fait, un respect de la nature, un mysticisme sincère, une philanthropie profondément humaine et généreuse. Vous nous avez offert le goût de la musique et de l’art, le sens du partage et de l’accueil vers l’autre. Vous nous avez passé le gène de la mère aimante, de l’artiste, de la bénévole, de la voyageuse. Vous avez semé en nous toutes ces beautés, toutes ces bontés.

Après tant de vie, après tant d’amour, vous étiez prête à partir depuis un moment, le nez tourné vers la mer, vers le large. Allez le retrouver, votre bonhomme, il a patienté assez longtemps ! Il vous attend pour une nouvelle partie de 500. On vous imagine déjà tous les deux mains dans la main, le sourire sur le cœur, comme à votre cinquantième. Pour votre centenaire.

J’ai entendu dire que « les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue vraiment honnêtement, vraiment avec succès, ou simplement vraiment, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire. » (Julie Burchill)

Grand-maman, nos sourires resterons illuminés par votre mémoire.

On vous aime grand-maman !





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